Corriger sa posture et gagner en fluidité, c’est le but de cette discipline inspirée de la danse classique. Pas d’entrechats, mais un travail précis et complet pour fuseler les muscles et acquérir le maintien d’une danseuse.
Raide comme un piquet depuis toujours, je garde un souvenir cuisant du cours de danse de mes 10 ans (prof despotique, impossibles tentatives de grand écart). Depuis, la seule vue d’un tutu m’énerve, bien que, dans le fond, j’envie secrètement la grâce et le port altier des danseuses. Quand on m’a proposé de tester un cours de Body Ballet, discipline qui s’inspire de l’entraînement des troupes de l’École nationale de danse du théâtre Bolchoï, je me suis dit que l’heure était peut-être venue d’abandonner mes complexes de petite fille.
Body Ballet : pour tonifier les muscles
Premier constat (rassurant) : les autres participantes n’ont pas l’air plus à l’aise que je ne le suis. Et la prof, ex-danseuse professionnelle russe, semble chaleureuse et dynamique. En voyant sa silhouette gracile, je me sens « tassée », comme si les heures passées devant mon ordinateur me conduisaient inexorablement vers un avachissement prématuré. Sans parler des maux de dos et autres contractures qui me tombent régulièrement dessus. Selon la prof, ce cours est fait pour moi : l’idée ici n’est pas d’apprendre à danser comme une pro, mais d’utiliser les exercices d’échauffement des danseuses pour gagner en amplitude, en mobilité et en aisance. Seul moyen d’y parvenir : tonifier les muscles profonds en « longueur » (au contraire de la musculation, par exemple, qui les fait « gonfler »).
Nous commençons par une série d’exercices debout, à l’aide d’un grand bâton que l’on manipule dans le dos, en veillant à ce que la tête accompagne le mouvement. Le plus important : basculer le bassin en avant pour ne pas se cambrer, et serrer le ventre au maximum pour gainer la ceinture abdominale. Buste droit, épaules basses, il faut tout coordonner (y compris son équilibre), et ce qui semble enfantin pour la prof n’a rien de naturel pour moi ! Au bout de dix minutes, je sens que les muscles de mes épaules et de mes bras s’éveillent, s’étirent en douceur. Même ma respiration semble se « dénouer ».
Body Ballet : pour un joli port de tête
Nous passons aux exercices au sol : délivrée de la gravité, il m’est plus facile de me concentrer sur le placement (mon corps est en contact direct avec le parquet). Allongée sur le dos, je lève les jambes ensemble, jusqu’à ce qu’elles forment un angle droit avec le bassin. Le but : les tendre le plus possible, en alternant pointes et pieds flex (chevilles pliées). Pas de répit pour les bras, qui doivent être tenus en cercle audessus de la tête. Même si je ne transpire pas, ça tire, ça chauffe ! « Le pied cambré développe les muscles des jambes en longueur, les mollets s’affinent, les cuisses deviennent fuselées », encourage Tatiana tout en rectifiant les postures. Pour moi, le plus difficile est de ne pas cambrer le dos (qui doit rester « collé » au sol). Au bout d’une heure et demie, tout s’enchaîne sans que j’aie besoin de réfléchir à chaque mouvement. Encourageant. Bilan ? Même si les résultats ne sont visibles qu’après deux mois de pratique, je me tiens déjà mieux. Dos droit, nuque et épaules dégagées : je suis toujours aussi nulle en danse, mais quelle allure !
Body Ballet : Où et combien ?
Body Ballet. À l’Usine Opéra, à Paris (2e), Tatiana Gerassimato donne un cours chaque samedi pour les abonnées. Pour les non-abonnées, un tarif à la journée (50 €) donne accès aux autres cours et aux équipements (www.usineopera.com). Cette discipline n’est pour l’instant enseignée que dans ce club.
Barre au sol. Ces exercices, issus de l’entraînement des danseuses, présentent des similitudes avec le Body Ballet. La plupart des clubs de gym et des ateliers de danse en proposent (environ 15 le cours). Infos sur www.barreausol.com.
Par Elsa Margot-Amari pour Votre Beauté.
Marie Claire.fr
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